dimanche 18 novembre 2007

SECURITE. Délinquance routière : le plan

Dans un projet de loi que notre journal s'est procuré, la ministre de l'Intérieur veut s'armer de mesures très sévères contre les trafiquants de points de permis, les récidivistes et l'alcool ou la drogue au volant. Revue de détails.

CEUX qui pensaient que la France avait atteint ses limites en matière de répression routière vont en être pour leurs frais. Dans des documents que « le Parisien » - « Aujourd'hui en France » s'est procuré, le ministère de l'Intérieur a élaboré des pistes pour éradiquer le trafic des points de permis, durcir les sanctions contre les récidivistes et lutter avec davantage de fermeté contre l'alcool ou la drogue au volant.

Ce volet sécurité routière de la future loi d'orientation et de programmation de sécurité intérieure (Lopsi 2) devrait être présenté avant la fin de l'année, en même temps que le reste du texte, devant le Conseil des ministres. Selon toute vraisemblance, les députés vont en débattre dans le courant du premier trimestre 2008.

Si la loi est adoptée en l'état, des mesures chocs devraient faire leur apparition comme la confiscation des véhicules des chauffards récidivistes, la création d'une peine de trois ans de prison pour tous ceux qui achètent, vendent ou donnent leurs points de permis de conduire et l'obligation d'installer un éthylotest antidémarrage dans les voitures des conducteurs contrôlés deux fois avec une alcoolémie positive.


Courrier d'alerte

Selon les promoteurs de cette nouvelle législation, il s'agit de « s'adapter à une nouvelle forme de délinquance » et de combler d'éventuels vides juridiques, notamment en ce qui concerne le trafic de points. « On ne s'adresse pas à tous les conducteurs. Notre but est de durcir le ton contre les délinquants de la route », poursuit-on au ministère.

En plus de la loi, les services de Michèle Alliot-Marie ont annoncé que dès, le 1er janvier, un courrier d'alerte sera envoyé systématiquement à tous les conducteurs dès qu'ils auront atteint la moitié de leur capital points (6 pour le permis normal et 3 pour le probatoire). Enfin, la France pourrait profiter de sa présidence de l'Union européenne l'an prochain pour régler le problème des chauffards étrangers. En France, un quart des infractions routières sont commises par des véhicules immatriculés à l'étranger. Il n'existe pas de texte européen pour les poursuivre et les gendarmes et policiers français sont soumis au bon vouloir de leurs collègues pour pister les contrevenants dans leur pays.

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