lundi 10 novembre 2008

Nouvel "acte de malveillance" contre une ligne TGV

Un TGV a percuté ce matin deux plaques de béton posées sur une voie dans la région de Narbonne (Aude), un "nouvel acte de malveillance" contre la SNCF après les incidents de samedi, selon le secrétaire d'Etat chargé des Transports, Dominique Bussereau sur Europe 1. À la direction de la compagnie, on s'interroge, après les incidents sur des caténaires qui ont paralysé le trafic samedi.
"Ces personnes risquaient la mort. Soit elles sont inconscientes, soit elles sont bien renseignées, parce qu'elles sont intervenues sur des caténaires électrifiées dans lesquelles passent 25 000 volts », explique Nicolas Robert, responsable de la maintenance sur la ligne à grande vitesse reliant Paris à Lille. Ces "personnes" ont provoqué de gros incidents sur les lignes TGV du Nord, de l'Est et du Sud-Est, samedi.
Elles sont recherchées activement par les enquêteurs, sous « la responsabilité directe du directeur général de la Gendarmerie nationale », a fait préciser la ministre de l'Intérieur. C'est dire si l'affaire commence à être grave.
Samedi, des dizaines de milliers de voyageurs ont encore été touchés par de gros retards sur le réseau. Pas de revendication. La cause ? Des tiges de fer (comme celles utilisées pour le béton armé), fixées sur des caténaires, dans quatre endroits différents, dans l'Oise, l'Yonne et la Seine-et-Marne.
Les caténaires sont les câbles, surplombant la voie qui assurent l'alimentation électrique des trains. Les "fers à béton" ont été posés dans la nuit de vendredi à samedi. À l'aube, ils ont été percutés à 170 km/h par les trains-balai, qui vérifient quotidiennement la sécurité des voies.
Courts-circuits, caténaires coupées, pagaille géante ... "Le même scénario s'était produit il y a trois semaines, sur la ligne à grande vitesse Est, souligne Guillaume Pépy, le président de la SNCF. Ces événements sont trop rapprochés dans le temps pour ne pas envisager une corrélation. » Un sabotage concerté par un groupe d'individus ?" Nous nous posons la question. Les enquêteurs aussi.
De même que le ministre des Transports Dominique Bussereau. Mais, pour l'heure, officiellement, aucun sabotage n'a été revendiqué. Et la gendarmerie "n'entend pas s'exprimer durant le déroulement de l'enquête". Difficile de croire au vandalisme ordinaire. Le fait même de s'approcher de la caténaire peut provoquer un arc électrique mortel.
Alors grimper à une échelle, au hasard, pour y fixer une tige de fer ... "L'entretien des caténaires s'effectue la nuit, glisse un professionnel, cité par l'AFP, le courant est alors coupé, il suffit de savoir quand ont lieu nos interventions ..."



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