Il a copieusement insulté et frappé des gendarmes. Il a massacré la geôle de garde à vue. Total : il part se calmer quatre mois à la prison de Sequedin. Tout commence à Bachy. Samuel Ghiar, 18 ans et un tempérament à faire peur à tout un bataillon, s'en prend à la conductrice d'un bus de Transpole. Il l'insulte, lui crache au visage et menace de brûler son autocar. Elle dépose plainte.
Lundi, les gendarmes de la brigade territoriale de Cysoing se présentent à son domicile. Mais le jeune homme refuse de se lever. Les représentants de la maréchaussée se chargent donc de le réveiller. Samuel Ghiar explose. Insultes, coups : des renforts sont demandés pour maîtriser l'excité. Le voyage ne le calme pas. À la brigade, il démonte la geôle où il a été placé. « Les murs, grâce à Dieu, sont encore debout », résume le président Jacques Huard qui annonce une facture de 1 200 euros. Dans le box, Ghiar semble plus calme. Il nie certains faits et en reconnaît d'autres. Mais on a du mal à le croire. « Dans une société, il y a des règles à respecter », rappelle le procureur Donnadieu en réclamant huit mois de prison ferme. Me Kamel Abbas estime que c'est énorme : « Mon client est jeune, il a juste besoin d'être recadré. » Jugement : huit mois dont quatre ferme et un aller simple pour Sequedin.
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