
Les syndicats SGP et Unité police (majoritaire) ont répondu qu'un effort supplémentaire ne serait possible qu'avec des effectifs et des moyens, ce qui n'est pas le cas selon eux.
Des réductions d'effectifs sont prévues dans le cadre des restrictions budgétaires et le gouvernement a envisagé, avant de se raviser, de renoncer à intégrer dans les écoles de police plusieurs centaines de "cadets de la République" de 18 à 25 ans ayant réussi des tests, un programme lancé par Nicolas Sarkozy lorsqu'il était à l'Intérieur.
Brice Hortefeux a annoncé mercredi sur RTL qu'il convoquait par anticipation le 1er septembre, au lieu du 14, les responsables de la police et de la gendarmerie pour leur demander un "coup de collier", notamment sur les cambriolages.
Il entend aussi recevoir les préfets des dix départements qui ont les meilleurs résultats et ceux des dix départements où les chiffres sont les plus mauvais afin, dit-il, de dégager des pistes de réflexion.
"Il y a une évolution de la délinquance et ça signifie que les modes opératoires de la police et de la gendarmerie doivent évoluer", a-t-il dit sur RTL. Selon lui, la réunion de la police et de la gendarmerie sous l'autorité de son ministère, entrée en vigueur le 3 août dernier, va favoriser son travail.
LA CRISE RESPONSABLE ?
Il dit écarter l'explication de la crise économique comme facteur aggravant. "Je ne vais pas chercher des excuses aux délinquants et aux voyous. Ce n'est pas parce que notre pays traverse une crise économique mondiale que des comportements hors-la-loi peuvent être excusés", a-t-il dit. Les syndicats de policiers sont pour le moins réticents.
"Le 'coup de collier', les policiers de terrain le donnent tous les jours alors que le niveau de violence augmente depuis quelques mois, en particulier au cours de leurs interventions", répondent les syndicats policiers dans un communiqué. Il reprennent l'explication de la crise économique pour expliquer le retournement de tendance concernant l'évolution de la délinquance et estiment que la baisse précédente était à mettre au crédit de la police. Alors que le chômage était déjà très fort dans les banlieues populaires au moment des violences de 2005, le chômage est en augmentation quasi-constante depuis plus d'un an. Les policiers s'estiment donc non responsables et demandent une réouverture des négociations sur les indices salariaux. Des statistiques publiées lundi par l'Observatoire national de la délinquance montrent que les violences aux personnes ont augmenté de 4,3% sur l'année, une tendance connue depuis longtemps mais qui s'accentue. Les atteintes aux biens diminuent de 1,1% mais c'est la baisse la plus faible depuis 2003, note l'Observatoire. La tendance a été illustrée par un 14 juillet particulièrement violent, avec 240 interpellations, et une série de violences urbaines ces dernières semaines dans des banlieues, consécutives à des décès lors d'opérations de police.
"Le 'coup de collier', les policiers de terrain le donnent tous les jours alors que le niveau de violence augmente depuis quelques mois, en particulier au cours de leurs interventions", répondent les syndicats policiers dans un communiqué. Il reprennent l'explication de la crise économique pour expliquer le retournement de tendance concernant l'évolution de la délinquance et estiment que la baisse précédente était à mettre au crédit de la police. Alors que le chômage était déjà très fort dans les banlieues populaires au moment des violences de 2005, le chômage est en augmentation quasi-constante depuis plus d'un an. Les policiers s'estiment donc non responsables et demandent une réouverture des négociations sur les indices salariaux. Des statistiques publiées lundi par l'Observatoire national de la délinquance montrent que les violences aux personnes ont augmenté de 4,3% sur l'année, une tendance connue depuis longtemps mais qui s'accentue. Les atteintes aux biens diminuent de 1,1% mais c'est la baisse la plus faible depuis 2003, note l'Observatoire. La tendance a été illustrée par un 14 juillet particulièrement violent, avec 240 interpellations, et une série de violences urbaines ces dernières semaines dans des banlieues, consécutives à des décès lors d'opérations de police.
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