
Le commandant Ambrosse a été tué lors d'une opération de la gendarmerie.
Photo : AFP
Florent Morat comparaît à partir d’aujourd’hui pour “homicide volontaire sur un militaire de la gendarmerie nationale”. Le commandant Norbert Ambrosse avait été abattu le 23 juin 2007 près de Givors.
Morat était surveillé en raison de son appartenance à la mouvance d’extrême droite, de son casier judiciaire chargé et de son passé de parachutiste. Le 22, les Renseignement généraux sont informés d’un projet de casse visant à dérober des armes dans un stand de tir à Saint-Andéol-le-Château.
Le 23 dans la nuit, la gendarmerie se déploie pour prendre les malfaiteurs en flagrant délit. L’opération débute, un coup de feu éclate. Norbert Ambrosse est mortellement blessé. Florent Morat nie avoir eu l’intention de tuer, et même de tirer. Le coup serait parti car la détente, qu’il avait modifiée, était trop sensible. Mais l’arme du crime n’a jamais été retrouvée, et cette thèse est démentie par toutes les expertises. A l’armée, Morat était tireur d’élite.
Florant Morat encourt la réclusion criminelle à perpétuité, mais il est aujourd’hui loin du “Rambo” de 2007. Le 4 novembre 2008, en détention préventive, il a été victime d’un arrêt cardiaque qui lui a laissé d’importantes séquelles.
Son état de santé ne remet en cause ni sa comparution, ni sa responsabilité au moment des faits, mais pourrait jouer un rôle dans le quantum de la peine. A ses côtés, trois autres accusés comparaissent pour tentative de vols avec armes en bande organisée. Le procès est prévu pour durer jusqu’à vendredi.
Citation
« La thèse du tir accidentel sera démoli par les experts »
Me Naceur Derbel avocat des parents de Norbert Ambrosse
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire