mardi 30 septembre 2008

Menace de fermeture de brigades de gendarmerie

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PARIS (AFP) — La menace de fermeture de brigades de gendarmerie, un sujet sensible parmi les élus, a refait surface avec la révélation d'une note d'un conseiller du Premier ministre faisant état de coupes claires.

La direction générale de la gendarmerie nationale (DGGN) propose de supprimer 15 escadrons de gendarmes mobiles (GM, soit plus de 1.000 hommes) sur 125 au total et de fermer "en trois ans" 175 brigades territoriales sur 1.700 dans le cadre de la Révision générale des politiques publiques (RGPP), selon une note en date du 25 juillet 2008 signée de Stéphane Bouillon, alors conseiller du Premier ministre pour les affaires intérieures, et adressée à François Fillon.

Parvenue mardi à l'AFP par l'intermédiaire de gendarmes, elle suscite depuis quelques jours "des inquiétudes" parmi ces militaires et les élus concernés.

Sa divulgation survient au mauvais moment pour le gouvernement. Les gendarmes doivent passer de la coupe du ministère de la Défense à celle de l'Intérieur au 1er janvier 2009. Un chantier cher au président de la République qui fait grincer des dents autant chez les policiers que chez les gendarmes.

La fermeture de commissariats de police et de brigades de gendarmerie est un sujet sur lequel avait buté le gouvernement de Lionel Jospin, en 1997, face à l'hostilité des élus attachés au "maintien des services publics" dans leurs communes.

Une hostilité affichée avec plus de vigueur encore aujourd'hui. Outre les gendarmeries, les élus ont pesté contre la fermeture de tribunaux d'instance, de bureaux de poste ou d'hôpitaux.
Dans sa note, M. Bouillon souligne à propos des fermetures de brigades territoriales que 450 sont "possibles".

M. Bouillon, aujourd'hui préfet de Corse, fait état également des "propositions officieuses" du ministère de l'Intérieur prévoyant la suppression de 7 escadrons de GM (plus de 500 hommes) qui surveillent actuellement les centres de rétention administrative et la fermeture de 16 brigades.

A l'Intérieur, interrogé par l'AFP, on a affirmé mardi que "rien n'était décidé" et que le contenu de la note "n'engageait que son auteur". Néanmoins, on a confirmé la réduction de quelque 3.000 gendarmes "dans les années à venir", économie de la RGPP oblige, pour laquelle la DGGN doit "soumettre ses propositions".

"Aucune (proposition) n'est arrêtée", a ajouté l'Intérieur pour qui "le maillage territorial" des gendarmes sera "assuré au maximum".

La note évoque en outre la "restructuration" des huit écoles de la gendarmerie, réparties en province, également dans le cadre de la RGPP.

M. Bouillon préconise ainsi de fermer les écoles de Montargis (Loiret) en 2009, puis celles de Chaumont (Haute-Marne), Châtellerault (Vienne), Le Mans (Sarthe) et Châteaulin (Finistère) à l'horizon 2012 avec deux ouvertures et le maintien des écoles situées actuellement à Montluçon (Allier) et Tulle (Corrèze).

Cette note, selon une source proche du dossier, a "fuité" lors d'une récente réunion des élus de Châteaulin. L'Inspection générale de l'Administration (IGA) a été "chargée d'une enquête" pour en rechercher les responsables, a-t-on ajouté de même source.

Selon l'Intérieur, les élus de Châteaulin ont, par ailleurs, été "rassurés" sur le maintien de l'école dans leur commune.

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