Le routier de 27 ans contrôlé à 143 km/h sur une autoroute près de Paris a été condamné lundi à 15 mois de prison, dont six ferme, par le tribunal correctionnel de Versailles pour excès de vitesse, conduite sous l'emprise du cannabis et neutralisation de son limitateur de vitesse.
Eloïc Hubert a été maintenu en détention.
Eloïc Hubert a été maintenu en détention.
Cette peine, qui, selon le président du tribunal, sanctionne "des faits gravissimes pour un professionnel de la route", est conforme aux réquisitions du procureur et a été assortie d'une annulation du permis de conduire pendant 18 mois.
"Il faut que ça vous serve de leçon, il faut changer de vie", a ajouté le président, Eric Bellancourt, à l'adresse du routier. Jugé en comparution immédiate, le jeune chauffeur était poursuivi pour mise en danger de la vie d'autrui, modification illégale d'un dispositif de limitation de vitesse, excès de vitesse et conduite sous l'emprise de stupéfiants.
Le camion, un semi-remorque d'une trentaine de tonnes, avait été contrôlé dans la nuit de jeudi à vendredi à 143 km/h sur l'autoroute A10/A11 à la hauteur de Longvilliers (Yvelines) en direction de Paris, alors que la vitesse de ce camion est limitée à 90 km/h. Le chauffeur avait été contrôlé par les gendarmes avec 2,2 mg de THC (substance toxique tirée du cannabis).
Pour sa défense, Eloïc Hubert a reconnu avoir acheté la veille deux aimants avec la carte bleue de sa société "pour désactiver le limitateur de vitesse, sur la demande de (son) employeur".
"Comme dans beaucoup de sociétés de transports routiers, les conditions de travail, les cadences sont difficiles à tenir pour ceux qui ont envie d'améliorer leur salaire", a plaidé son avocate, Me Nathalie Langlois.
"Comme dans beaucoup de sociétés de transports routiers, les conditions de travail, les cadences sont difficiles à tenir pour ceux qui ont envie d'améliorer leur salaire", a plaidé son avocate, Me Nathalie Langlois.
Le chauffeur, qui venait de prendre quelques jours de repos, avait travaillé en décembre trois semaines d'affilée, "une cadence que son employeur ne saurait ignorer", a-t-elle expliqué.
"Pour tenir les délais, mon client, payé pour rouler la nuit, chargeait et déchargeait sa marchandise la journée au lieu de se reposer: ainsi il menait une activité quasiment en continu", a-t-elle ajouté.
"Pour tenir les délais, mon client, payé pour rouler la nuit, chargeait et déchargeait sa marchandise la journée au lieu de se reposer: ainsi il menait une activité quasiment en continu", a-t-elle ajouté.
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Il était sous l'emprise du cannabis et avait neutralisé son limitateur de vitesse. Eloïc H., 27 ans, a été condamné hier à quinze mois de prison, dont six ferme, par le tribunal correctionnel de Versailles après avoir été contrôlé à 143 km/h sur l'autoroute A 10-A 11 dans la nuit de jeudi à vendredi. Le chauffard, employé d'une société de transports, a été maintenu en détention après avoir été jugé en comparution immédiate. A la barre, il s'est défendu en expliquant qu'il avait acheté la veille des faits deux aimants avec la Carte bleue de sa société « pour désactiver le limiteur de vitesse, sur la demande de son employeur ». Le jeune homme, qui a été contrôlé à hauteur de Longvilliers (Yvelines), avait travaillé en décembre pendant trois semaines d'affilée et venait de prendre quelques jours de repos. Le président du tribunal a estimé que ces faits étaient « gravissimes pour un professionnel de la route ». « Il faut changer de vie », a lancé le magistrat au routier, qui avait, après analyses, 2,2 mg de THC, substance toxique tirée du cannabis. Son permis de conduire a par ailleurs été annulé pendant dix-huit mois. (Avec AFP) - ©2008 20 minutes
20 Minutes, éditions du 08/01/2008 - 07h07
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