Alors qu'il roulait à destination de Reims, un motard de la gendarmerie chargé d'escorter une ambulance s'est brusquement retrouvé hier soir face à une voiture dont la conductrice venait semble-t-il de perdre le contrôle. Il n'a pas survécu au choc.PHOTO(Christian Lantenois) : Avant de la voiture complètement enfoncé, moto réduite en morceaux : l'état des deux véhicules témoigne de la violence du choc. Selon les premiers éléments de l'enquête, une habitante de Machault (08) âgée de 25 ans roulait, seule à bord, en direction d'Époye au volant d'une Renault Laguna. Deux gendarmes de la brigade motorisée autoroutière de Rethel arrivaient en sens inverse ; ils étaient chargés de rejoindre, pour l'escorter, une ambulance qui acheminait à l'hôpital de Reims un piéton gravement accidenté dans les Ardennes.
Les motards roulaient l'un derrière l'autre, et signalaient leur présence par des feux clignotants bleus. C'est alors que le drame est survenu.
Pour une raison qui reste à déterminer, manque de visibilité, inattention, vitesse excessive ?... La conductrice de la voiture aurait perdu le contrôle de celle-ci, mordant sur le bas-côté herbeux avant de se rabattre brusquement vers l'intérieur de la chaussée, et de se retrouver sur le côté gauche de la route. Un premier gendarme eut le temps de passer, pas le second : à en juger par l'état des deux véhicules, avant complètement enfoncé pour la voiture, moto réduite en morceaux, le choc, frontal, a été terrible. Le motocycliste, un homme de 31 ans, marié et père d'un enfant, dont l'identité ne nous a pas été communiquée hier, fut tué pratiquement sur le coup. Le massage cardiaque tenté malgré tout par les services de secours s'avéra vain.
La conductrice, qui portait sa ceinture de sécurité, n'a été pour sa part que très légèrement blessée, mais durement choquée psychologiquement. Quant au second motard, indemne, lui aussi a été fortement choqué.
Un ample déploiement de gendarmes, pompiers et urgentistes se fit sur les lieux de l'accident, tandis qu'une déviation était mise en place, qui devait durer plusieurs heures.
Le maire d'Époye, le procureur de la République Mme Simoncello, le colonel Duc qui commande la gendarmerie du département de la Marne, le capitaine Philippe commandant la compagnie de Reims eux aussi se sont rendus sur place.
La ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie a de son côté rapidement réagi, faisant part dans un communiqué, quelques heures seulement après le drame, de sa « vive émotion » à l'annonce de ce décès, et présentant ses condoléances à la famille de la victime.
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