Le nageur Alain Bernard enrôlé par l'école de gendarmerie de Montargis

Publié le 02 mai 2008 - La République

Le recordman du monde du 100 mètres nage libre a passé sa matinée à Montargis pour y recevoir paquetage, ouvrir son livret de solde, signer son contrat...

Son double mètre et son allure « fashion » ne sont pas passés inaperçus, mardi matin, à l'école de gendarmerie de Montargis. Alain Bernard, bolide bien caréné des bassins, y venait finaliser son recrutement par « la grande muette » en qualité de gendarme adjoint.

"Un régime spécial qui découle d'un accord entre le ministère de la Défense et celui de la Jeunesse et des Sports, qui remplace peu ou prou l'ancien bataillon de Joinville", glisse le capitaine Julien Pofilet, hôte montargois de ce nageur d'élite, détenteur de la meilleure marque mondiale sur 100 mètres nage libre (47"50).

Pas de risque pour autant de croiser un jour l'Antibois au volant d'une estafette de gendarmerie ou posté à un feu tricolore dans les environs de Montargis. Si son contrat d'engagement (valable un an et renouvelable quatre fois) stipule qu'il doit "obéissance à ses supérieurs et qu'il a une obligation de disponibilité en tout lieu et en tout temps", Alain Bernard bénéficiera, en pratique, d'un emploi du temps à la carte.

Tout juste a-t-on appris qu'il sera affecté au centre d'entraînement des nageurs de la gendarmerie nationale, stationné à Antibes, non loin de son lieu d'entraînement et de son domicile. Il percevra une solde mensuelle d'environs 950 euros.

"L'idée de rejoindre la gendarmerie me trotte dans la tête depuis un an et demi, je me suis décidé à sauter le pas il y a quelques semaines", révèle celui qui fêtera ses 25 ans demain. Son ami nageur Hugues Duboscq, récemment promu gendarme adjoint 2e classe, n'y est pas étranger.

Une envergure supérieure à deux mètres, le sourire aux lèvres, il s'est acquitté, mardi, des obligations imposées traditionnellement aux jeunes gens de son grade : ouverture du livret de solde, perception des effets militaires, prise de clichés et sacro-saint essayage des différentes tenues "gendarmesques".

Son physique hors normes, notamment une envergure supérieure à deux mètres et une épaisseur de torse peu commune, a contraint la direction générale de la gendarmerie à s'attacher les services d'un tailleur sur mesure. Lequel a parfaitement rempli son office.

Livrés le matin même, chemises, polos et pantalons étaient coupés aux mensurations exactes du champion. Conscient de la rareté de telles attentions, Alain Bernard s'est dit "heureux et fier de représenter les couleurs de la gendarmerie". À l'intérieur et hors des bassins. Lui qui s'est aussi engagé à prendre part aux compétitions internationales interarmées. ===> Raphaël Coquel

Alain Bernard signe son contrat d’embauche. Photo : Sirpa gendarmerie.