samedi 5 décembre 2009

Le gendarme mobile vouzinois grièvement blessé au dos par une grenade lors d'un affrontement avec des manifestants, mercredi, à Mayotte (voir notre édition de ce jeudi 3 décembre), se trouve désormais hors de danger. De la même façon, l'état de santé son collègue, également ardennais, atteint au côté gauche par la même grenade, évolue favorablement.
C'est ce qu'indiquait hier soir l'état-major de la gendarmerie, qui par ailleurs confirme sa version de cet accident : une grenade de désencerclement lancée par un gendarme et renvoyée par un manifestant avant son explosion. Mercredi, sur place, d'autres sources évoquaient la possible maladresse d'un gendarme qui aurait involontairement atteint l'homme qui le précédait.
Ce type de grenade en plastique, utilisé par les forces de l'ordre pour se dégager lors d'une échauffourée, produit déflagration et effet de souffle mais n'est pas destiné à blesser. Sauf si l'explosion se produit au contact direct d'une partie du corps : de source gendarmerie, « si elle pète dans la main, la main y reste… »
La ministre de l'Outre-mer, Marie-Luce Penchard, a annoncé hier qu'elle se rendrait à Mayotte ce week-end. Sur place, elle rencontrera « les forces de l'ordre qui ont été particulièrement sollicitées lors des troubles survenus hier (mercredi) pour leur exprimer sa reconnaissance et son entier soutien ». Sur le terrain, le calme était revenu hier matin à Petite-Terre, l'île sur laquelle se sont déroulés les affrontements. Huit émeutiers ont été présentés à la justice.
Rappelons que les troubles ont éclaté en raison de l'intention du conseil général d'augmenter (à 1 euro contre 0,75 jusqu'à présent) le prix d'accès aux barges assurant, toutes les demi-heures dans chaque sens, la liaison entre les deux parties de Mayotte, Petite-Terre et Grande-Terre.
J.-C. R. (avec AFP)

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