jeudi 4 juillet 2013

Dévissage au Mont-Blanc

Un gendarme toujours recherché

 
Une photo prise le 17 avril 2013 montre la vallée de Chamonix depuis l'Aiguille du Midi
Une photo prise le 17 avril 2013 montre la vallée de Chamonix depuis l'Aiguille du Midi (Photo Philippe Desmazes. AFP)
Un des trois gendarmes qui ont trouvé la mort mardi sur le massif du Mont-Blanc n’a pas été retrouvé et les recherches reprendront dès que les conditions météo le permettront, a annoncé la gendarmerie mercredi.
«Nous avons retrouvé deux corps à ce stade. Nous sommes en attente de retrouver notre troisième camarade», a déclaré Richard Lizurey, major général de la gendarmerie, au cours d’une conférence de presse à Chamonix (Haute-Savoie).
«A ce stade, les conditions météo ne permettent pas d’aller le chercher. Il n’a pas été localisé», a-t-il précisé.
«C’est un drame qui marque la famille de la montagne et la famille de la gendarmerie», a-t-il ajouté.
Trois sous-officiers de gendarmerie de l’Ardèche, âgés de 29, 33 et 44 ans ont trouvé la mort mardi lorsque leur cordée a dévissé, faisant une chute d’environ mille mètres.
La cordée a été découverte au pied de la face Nord de l’Aiguille du Midi (3.842 mètres) à 21H30.
La gendarmerie n’a pas voulu préciser lequel des trois gendarmes était toujours recherché.
«La zone de recherches est une zone glaciaire, assez vaste, située sous des séracs, ce qui nous interdit de poser des secouristes au sol», a expliqué à l’AFP Jean-Baptiste Estachy, commandant du peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) de Chamonix.
Les secouristes qui ont récupéré les corps mardi soir étaient constamment suspendus à l’hélicoptère afin de se dégager rapidement en cas de chute de séracs, a-t-il précisé.
«On est à l’affût de la moindre fenêtre météo. On décollera dès que possible», a ajouté le commandant Estachy.
Il n’y a pas eu de témoin de la chute des trois gendarmes. C’est l’épouse de l’un d’eux qui a donné l’alerte, en l’absence de nouvelles de son mari.
«On ne sait pas exactement aujourd’hui quelles sont les circonstances du drame ni de quel endroit ils sont tombés», a indiqué le général Lizurey.
Deux des trois gendarmes s’entraînaient pour se préparer à un stage de 13 semaines au Centre national d’instruction au ski et à l’alpinisme de la gendarmerie (Cnisag) à Chamonix. Ce stage permet d’obtenir le diplôme de qualification technique montagne.
Leur chef de cordée était lui-même titulaire de ce diplôme.
L’ascension qu’ils effectuaient «fait partie des grandes classiques du massif du Mont-Blanc», a souligné le lieutenant-colonel Blaise Agresti, commandant du CNISAG.
Un formateur du CNISAG avait emprunté la même course quelques heures auparavant, sans rencontrer de difficultés particulières.
«Les conditions de neige étaient bonnes, les conditions météo aussi», a indiqué le lieutenant-colonel Agresti.
Deux des victimes, pères de famille, appartenaient au Peloton de surveillance et d’intervention de gendarmerie (PSIG) de Ruoms (Ardèche). La troisième était membre de la brigade de gendarmerie du Béage (Ardèche).
En mars et avril dernier, deux gendarmes montagnards avaient trouvé la mort sur le massif du Mont-Blanc, l’un du PGHM de Chamonix, l’autre du Cnisag.

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