lundi 29 octobre 2007

Plan vigipirate

Ce plan a pour objectif de sécuriser l’ensemble des activités de l’État, des entreprises et des Français. Il s’applique par conséquent aux domaines suivants :

l’action gouvernementale ;
l’ordre public et les lieux publics ;
l’alerte et le soutien des populations, les secours et les soins ;
la protection nucléaire, radiologique, biologique, chimique ;
la protection de l’eau potable et des chaînes alimentaires ;
les établissements et installations sensibles ;
la sécurité des systèmes d’information ;
les transports terrestres routiers, ferroviaires, fluviaux ;
les transports et navigation maritimes ;
le transport aérien et la circulation aérienne ;
les activités professionnelles ;
les collectivités territoriales et locales ;
les ressortissants et intérêts français à l’étranger.

Il a été créé en 1978 sous la présidence de Valéry Giscard d’Estaing alors que l’Europe connaissait une vague d’attentats. Il a été activé la première fois de janvier à avril 1991 alors que la France était engagée dans la première guerre du golfe. Il a été réactivé de manière quasi-permanente depuis l’attentat à la voiture piégée devant une école juive de Villeurbanne en 1995.

Il a par ailleurs été réactualisé en 1995, 2000 et 2003.
Il est articulé en quatre volets :
1) analyse de l’évolution des menaces
2) choix d’un niveau d’alerte auquel sont associés des objectifs de sécurité
3) détermination des mesures spécifiques de vigilance, de prévention et de protection
4) mise en œuvre des mesures et suivi

La synthèse de la menace est préparée par les différents services de renseignement. Cette évaluation est renouvelée selon un rythme adapté à l’évolution de la menace et de la situation nationale et internationale. À partir de cette synthèse, une proposition de niveau d’alerte est soumise au président de la République et au Premier ministre qui déclenche le plan Vigipirate et détermine le niveau d’alerte nationale applicable sur le territoire.

Il comporte quatre niveaux d’alerte. Chacun est matérialisé par une couleur qui permet de déclencher une série de mesures et un renforcement d’effectifs si besoin.
- Jaune : accentuer la vigilance face à des risques réels mais encore incertains ;
- orange : prévenir le risque d’une action terroriste ;
- rouge : prendre des mesures nécessaires pour prévenir le risque avéré de plusieurs attentats graves ;
- écarlate : prévenir le risque d’attentats majeurs, simultanés ou non.

(Depuis les attentats du 7 juillet 2005 à Londres le niveau d’alerte est rouge. Près de 1 000 hommes et femmes, issus des trois armées, sont déployés en permanence partout en France.)
Les mesures de vigilance, de prévention et de protection sont ensuite déclenchées et mises en oeuvre par les différentes autorités de l’État (ministres, préfets, ambassadeurs), les opérateurs (RATP, SNCF, etc.) et les collectivités locales concernés.
Exemples de répartition des mesures par niveau d’alerte.

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