jeudi 22 janvier 2009

Profs et flics, main dans la main


(Source : 20 minutes)

« Moi, je n'ai pas hésité à faire rentrer un fourgon de police dans la cour de mon établissement après l'agression d'une enseignante. Je voulais montrer que l'école n'est pas une zone de non-droit », confie le principal d'un lycée.

Fini le temps où la police était persona non grata dans les écoles. Hier matin, chefs d'établissements scolaires, policiers et gendarmes sont venus échanger leurs expériences sur les violences scolaires, au cours d'un séminaire organisé pour la première fois en Aquitaine. Le ministère de l'Intérieur et le rectorat espèrent ainsi favoriser le partenariat entre les enseignants et les forces de l'ordre pour mieux lutter contre ces phénomènes.

Trafics de stupéfiants, agressions physiques ou verbales, les violences sont multiples. « Ça fait partie de notre quotidien. En travaillant avec les forces de l'ordre, on espère mieux protéger les enfants », explique Françoise Laplace, principal d'un collège. « Dans un lycée, on essaie d'être discrets. Mais quand on fait une perquisition dans une chambre d'internat, on ne peut pas se cacher », précise un gendarme.

Les lycées professionnels et les collèges sont les plus exposés, avec 15,1 et 13,1 incidents graves déclarés pour 1 000 élèves d'après une étude du ministère de l'Education nationale (2008). En Gironde, la gendarmerie a comptabilisé 934 infractions en milieu scolaire pour 2008. En 2007, les gendarmes ont constaté 92 coups et blessures volontaires, contre 135 cette année.

« Les violences ont tendance à diminuer, mais elles se radicalisent », note Patrick Le Marrec, officier Prévention de l'Etat-major d'Aquitaine. Cette expérience devrait se renouveler tous les ans.

Julie Millet


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