
Trois lettres de M. Hortefeux, parvenues à l'AFP lundi, adressées aux préfets de région le 30 novembre, circulent actuellement dans les services de police et de gendarmerie.
Elles visent à créer progressivement des polices d'agglomérations à Marseille, Lille et Lyon sur le modèle du Grand Paris de la police entré en vigueur le 14 septembre. Ce dispositif place la sécurité des 6,4 millions d'habitants de la capitale et ses trois proches départements sous l'autorité du seul préfet de police de Paris.
Des transferts en zone police de localités actuellement situées en zone gendarmerie sont prévus dans ces trois grandes villes de province, et le ministre, dans ses courriers, demande que la réforme soit mise en oeuvre en 2010.
Pour le Grand Lille, le ministre demande de fusionner des circonscriptions de sécurité publique de police (CSP) voisines.
Mais il va plus avant à Marseille en faisant passer, écrit-il, en zone police douze communes actuellement sous la responsabilité des gendarmes, comme Cassis, Bouc-Bel-Air ou Carry-le-Rouet.Les CSP du Pertuis (Vaucluse) et de Briançon (Hautes-Alpes), dans le Grand Marseille, passeront à la gendarmerie, écrit aussi M. Hortefeux.
Pour le Grand Lyon, le ministre de l'Intérieur demande que Feyzin, Ecully ou Rillieux-la-Pape passent sous la responsabilité de la police, deux autres localités (Voiron et Albertville), revenant aux gendarmes.
Ces projets avaient suscité cet été des protestations d'élus attachés à leurs brigades de gendarmerie, les gendarmes étant appelés à développer par ailleurs un concept de "police des territoires".
Le projet de réorganisation des forces de sécurité pour le Grand Marseille suscite des mécontentements en Provence-Alpes-Côte d'Azur, a-t-on appris par ailleurs lundi de plusieurs sources.
Dans ses trois lettres, M. Hortefeux insiste pour trouver des "compensations" pour les gendarmes.
Dans un communiqué, le ministère de l'Intérieur a déclaré lundi soir que les "basculements" de "certaines CSP évoqués dans la presse ne correspondent qu'à des hypothèses de travail et ne sont en rien des décisions du ministère".
"Ce n'est qu'à la lumière des propositions affinées des préfets, et après concertation avec les élus, les autorités judiciaires et les partenaires sociaux, que des décisions seront prises" a ajouté l'Intérieur.
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