mercredi 25 mai 2011

Saisie de 200 armes : les investigations se poursuivent


Bron. L’enquête se poursuit pour éclaircir tous les aspects de l’affaire


L’affaire du Brondillant, retrouvé avec 200 armes chez lui après une perquisition de la gendarmerie des transports aériens (GTA) de Lyon, s’oriente vers une information judiciaire. « Il y a en effet d’autres investigations à mener », indique la GTA.

L’histoire a débuté en avril, quand les salariés d’une société de fret de l’aéroport Lyon Saint-Exupéry ont passé aux rayons X un colis à destination de l’aéroport Paris Charles-de-Gaulle. Très rapidement, leur attention est attirée par ce qui peut ressembler à des munitions. La société alerte la gendarmerie des transports aériens. Le paquet contient bel et bien des munitions. Il s’agit d’une cinquantaine de cartouches de calibre 7,65 mm pour les armes de 4 e catégorie. Les gendarmes identifient l’expéditeur. Il s’agit d’un habitant de Bron. La GTA de Lyon perquisitionne son logement avec le concours de la brigade de recherche de la GTA d’Aix-en-Provence. Surprise : un véritable arsenal est retrouvé. Il n’y a pas moins de 200 armes entreposées. Des armes de poing et d’épaule. La fouille a également permis de mettre la main sur des documents intéressant l’enquête. Ces papiers tendraient à dire, selon les enquêteurs, que le Brondillant, défavorablement connu des forces de l’ordre mais qui n’a pas été écroué, se livrait à un commerce d’armes depuis 2010 et ceci en toute illégalité. Les investigations montrent que l’habitant n’a ni autorisation ni déclaration de détention d’armes.

Trafiquant ou collectionneur peu scrupuleux ? Telle est la question que l’on peut alors se poser. L’enquête n’a pas encore tranché. « L’armement est en état de fonctionnement. On a même retrouvé des munitions avec. Les armes ont été remises à un service spécialisé de la gendarmerie. Ils vont les traiter, les recenser. Ils vont aussi voir d’où elles proviennent. Pour l’instant, cela n’a pas encore été déterminé, comme il n’a pas été établi à qui elles étaient destinées. Ce que l’on peut ajouter, c’est qu’il y a de belles pièces de collections », relate la GTA. Ce qui pourrait faire pencher la balance vers la thèse du collectionneur, vu le profil.

Reste qu’il s’agit d’une affaire sortant de l’ordinaire vu le nombre d’armes saisies et le mode d’envoi choisi pour en faire le commerce. « A Saint-Exupéry, c’est la première fois que l’on a à traiter une telle affaire », convient d’ailleurs la gendarmerie. La GTA, qui a une compétence interrégionale, en a cependant connu une autre, il n’y pas longtemps à Clermont-Ferrand. La tendance pourrait donc appeler les gendarmes à être de plus en plus vigilants, d’autant que les mises en relation depuis n’importe quel endroit du monde sont aujourd’hui grandement facilitées par internet et les sites de vente directe entre particuliers. L’enquête regardera également dans cette direction. D’où l’orientation vers l’ouverture d’une information judiciaire.

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