C'est la multiplication des procès-verbaux pour excès de vitesse ou téléphone au volant qui a, semble-t-il, amené ce commercial à s'en prendre aux gendarmes de la brigade d'Elven, entre septembre2010 et le 27 février dernier. La méthode? Des clous de tapissier déposés près des véhicules privés des militaires. Avec les pointes en l'air. Un stratagème qui a fait mouche puisque les pneus de quatre voitures ont été crevés. Un enregistrement vidéo a permis de confondre l'auteur des faits, le27 février dernier, et de faire aboutir l'enquête confiée à la brigade de recherche de la compagnie de gendarmerie de Vannes.
«Les preuves manquent»
À la barre du tribunal hier, le prévenu a reconnu son implication dans l'épisode du 27 février. Mais il a nié être à l'origine des trois autres faits poursuivis. «Les preuves manquent pour affirmer qu'il est l'auteur des crevaisons précédentes», plaide son avocat Me Couespel du Mesnil, en mettant en doute «la qualité de l'enquête» s'agissant des types de clous retrouvés dans les pneus des voitures. Pour le parquet, point de doute: l'ensemble des crevaisons est à mettre au passif du prévenu. «C'est à se demander s'il n'a pas un petit problème psychologique», s'interroge le vice-procureur Thierry Lebéhot avant de requérir un mois de prison avec sursis à son encontre.
Permis de conduire annulé
Le tribunal a prononcé la culpabilité du commercial mais opté pour une autre peine : l'annulation du permis de conduire avec interdiction de repasser les épreuves avant un délai de 13 mois. Le prévenu devra, par ailleurs, verser plus de 2.500 euros de dommages-intérêts aux victimes.
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