jeudi 21 juillet 2011

Les gendarmes ont mené un contrôle de grande envergure à l'écluse du Pont Malin, entre Bouchain et Hordain

OPÉRATION

Ce contrôle de péniches et de bateaux de plaisance est une déclinaison d'une opération nationale. ...

D'importants moyens ont été débloqués, avec pas moins de neuf gendarmes présents sur le terrain, dont deux plongeurs de la brigade nautique de Calais et une équipe cynophile d'Arras. « C'est une des quatre opérations de l'année qui ont pour domaine plus spécifique le trafic illicite », explique le capitaine Oekler, commandant en second à la gendarmerie des voies navigables de Conflans-Sainte-Honorine (78). Toutes les unités de France sont sur le pont en même temps pour traquer les pénichiers trafiquants, en plus des habituels délits administratifs. « Le contrôle se déroule en trois parties, indique l'adjudant Bermoud du commandement de la gendarmerie des voies navigables (CGVN). « Après avoir vérifié les documents administratifs, un maître chien passe avec son animal pour chercher la trace de drogue sur le bateau avant que les plongeurs ne prennent le relais en faisant le tour de la coque. » Un hélicoptère aurait dû apporter un soutien en amont et en aval de l'écluse mais il n'a pas décollé en raison des intempéries.

http://memorix.sdv.fr/5/www.lavoixdunord.fr/infoslocales/vale_articles/905719522/Position1/SDV_LVDN/default/empty.gif/576936715645346e784f344141475834?

Ici, le contrôle se déroule sous réquisition du procureur de la République, ce qui étend les droits des gendarmes et permet de débloquer des moyens supplémentaires dans la recherche de produits illicites. « On ne peut pas contrôler n'importe où dans les péniches, car il y a une partie réservé au logement des gens », remarque Gabriel Bisaux, de la brigade fluviale de La Bassée. Dans ce cas-là, seul un flagrant délit peut lancer une enquête judiciaire et donc, le contrôle de la partie « domicile » de la péniche.

Boom attendu du fluvial

Cette opération sert d'entraînement aux missions qui auront lieu dans les prochaines années, avec un boom attendu du transport fluvial. « Aujourd'hui, il ne représente que 15% du transport national, mais avec le projet du canal Seine Nord, il pourrait rapidement en atteindre 25% », affirme le capitaine Oekler. La gendarmerie devra peut-être d'ici là copier les contrôles belges et hollandais qui se font par bâteaux et non pas à l'arrêt dans une écluse. Car, comme sur la route, le contrôle fluvial ralentit le trafic.

QUENTIN LAURENT

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