samedi 5 novembre 2011


La gendarmerie attend toujours ses nouveaux blindés


"Les crédits manquent pour les blindés, dont on pourtant pu mesurer l'intérêt en opérations extérieures" est bien obligé de reconnaitre le général Jacques Mignaux, directeur général de la gendarmerie nationale (DGGN). Il y a bien urgence : les véhicules blindés à roues de la gendarmerie (VBRG) (photo) auraient plutôt leur place au Musée de Saumur que dans les escadrons de la mobile. Ils sont entrés en service en 1974 ! Et ils étaient alors un second choix. Au début des années 70, deux entreprises sont en concurrence pour fournir le futur Véhicule de transport de troupes des armées. Creusot-Loire remporte le marché du VAB et, en lot de compensation, Berliet fournit des VXB-170 à la gendarmerie qui les rebaptisera VBRG.

Il reste aujourd'hui 82 de ces engins, destinés au maintien de l'ordre dans des situations dégradées. Selon un récent rapport parlementaire, 36 sont au Groupement blinbdé de Satory, 9 au centre d'entraînement de Saint-Astier, 3 en Corse, 30 Outre-Mer et 4 au Kosovo. Leur taux de disponibilité est de 40%, "ce qui est très faible" reconnait le rapport. Les pièces de rechange ne sont d'ailleurs plus disponibles !

Jusqu'aux années 90, la Gendarmerie disposait toujours de blindés de combat, des VBC-90, un blindé à roues 6x6 équipés d'une tourelle (identique à celle de la Sagaie) avec un canon de 90 antichar. Le Groupement blindé en possèdait 32. Leur mission de guerre était d'être le dernier rempart des institutions de la République.

Pour complèter son parc de blindés, l'Armée de Terre a fourni 18 VAB à la gendarmerie en 2009 et 2010. Certains sont engagés en Afghanistan, d'autres servent à la formation.



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