mardi 8 mai 2012

La gendarmerie et la police mutualisent leurs fichiers sur les antécédents judiciaires



La gendarmerie et la police mutualisent leurs fichiers sur les antécédents judiciaires

Ce fichier a pour but de fournir aux policiers, aux gendarmes et aux douaniers une aide à l'enquête judiciaire afin de faciliter la constatation des infractions, le rassemblement des preuves de ces infractions et la recherche de leur auteur. 
Les deux fichiers d'antécédents judiciaires de la police et de la gendarmerie sont mutualisés à partir de ce lundi dans un seul fichier dénommé "Traitement d'antécédents judiciaires" (TAJ). 
Ce texte constitue un décret d'application de la loi du 14 mars 2011 d'orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure, dite "Loppsi II". Ce nouveau fichier, précise le décret, remplacera complètement le 31 décembre 2013 le Système de traitement des infractions constatées (STIC) de la police, créé en juillet 2001, et le système judiciaire de documentation et d'exploitation de la gendarmerie nationale (Judex) de la gendarmerie créé en novembre 2006. Ces deux fichiers rassemblent près de huit millions de "personnes mises en cause".  
Un projet très encadré
Le TAJ - précédemment dénommé "Ariane" - a pour but de fournir aux policiers, aux gendarmes et aux douaniers "une aide à l'enquête judiciaire afin de faciliter la constatation des infractions, le rassemblement des preuves de ces infractions et la recherche de leur auteur". Le décret définit les données recueillies par les enquêteurs (nom, nationalité, photos permettant de recourir à un dispositif de reconnaissance faciale...) qui pourront figurer dans le fichier, ainsi que leur durée de conservation (quarante, vingt ou dix ans, selon le type d'infractions). 
Il fixe par ailleurs la liste des personnes autorisées à accéder à ce fichier et prévoit une procédure de contrôle par un magistrat ainsi qu'un droit d'accès, via une demande à la Commission nationale de l'informatique et des libertés. 

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