60 gendarmes et policiers confrontés à plusieurs dizaines d'hommes armés
On est passé à deux doigts de l'affrontement. Avec toutes les conséquences que l'on peut imaginer. Ce jeudi 26 juin au matin, aux abords du stade de l'hippodrome à Montélimar, quelque 60 policiers et gendarmes mobiles ont fait face, pendant plusieurs heures, à une centaine de gens du voyage. Leur campement, fort de 120 caravanes et de plusieurs centaines de personnes, était établi sur ce terrain communal depuis le dimanche 22 juin. Des bâtons, des barres de fer, une tronçonneuse ...
En début de matinée, les forces de l'ordre ont pris place sur le chemin de Redondon, en bordure du stade occupé : 38 militaires de l'escadron 14/5 de gendarmerie mobile de Bourg-Saint-Andéol, et 22 policiers du groupe d'intervention de la Drôme (venus de Montélimar, Valence et Romans), se sont immédiatement retrouvés en face de plusieurs dizaines d'hommes, bien décidés à ne pas se laisser expulser. Certains brandissaient des bâtons, des chaînes, des barres de fer, une tronçonneuse... Des fusils de chasse ont même été exhibés en signe de défi.
"Sinon il aurait pu y avoir des morts"
"Sinon il aurait pu y avoir des morts"
Très vite, le ton monte. Imperturbables, policiers et gendarmes mobiles encaissent les insultes pendant deux heures. Ils avaient reçu l'ordre de ne pas charger. «Honnêtement, il aurait pu y avoir des morts dans les deux camps», lâche l'un des membres du dispositif. Sur le chemin de Redondon, la police municipale et les membres de la brigade de gendarmerie de Montélimar interdisent l'accès plusieurs centaines de mètres avant le "point de contact". Les gens du voyage ont installé un camion-plateau, chargé de voitures épaves, à l'entrée du terrain. La confrontation se poursuit. Plusieurs fois, la tension monte, puis redescend légèrement. Le commissaire principal Bernard Valentin, de la Direction départementale de la sécurité publique, est en relation téléphonique permanente avec le préfet de la Drôme.
Jusqu'à hier soir 21 heures
Alors que plusieurs dizaines d'hommes bravent encore les forces de l'ordre, des véhicules et des caravanes commencent à quitter le terrain vers 11 heures. Il en partira ainsi plusieurs dizaines. Mais un "noyau dur" persiste et défie toujours gendarmes et policiers. Une vive discussion aboutira à un compromis : les gens du voyage s'engagent à partir avant jeudi soir (hier soir, ndlr), 21 heures. L'assaut ne sera donc pas donné.Les riverains et les représentants de la Ville ne cachent pas une certaine déception. «Et s'ils ne partent pas ?» lance une dame. «Alors on reviendra vendredi matin (aujourd'hui), avec un dispositif encore plus important» répond l'un des membres du dispositif. À 21h 30, hier soir, les caravanes étaient attelées, prêtes à partir. À suivre ...
Alors que plusieurs dizaines d'hommes bravent encore les forces de l'ordre, des véhicules et des caravanes commencent à quitter le terrain vers 11 heures. Il en partira ainsi plusieurs dizaines. Mais un "noyau dur" persiste et défie toujours gendarmes et policiers. Une vive discussion aboutira à un compromis : les gens du voyage s'engagent à partir avant jeudi soir (hier soir, ndlr), 21 heures. L'assaut ne sera donc pas donné.Les riverains et les représentants de la Ville ne cachent pas une certaine déception. «Et s'ils ne partent pas ?» lance une dame. «Alors on reviendra vendredi matin (aujourd'hui), avec un dispositif encore plus important» répond l'un des membres du dispositif. À 21h 30, hier soir, les caravanes étaient attelées, prêtes à partir. À suivre ...
REPÈRES
LA RÉACTION DE FRANCK REYNIER, MAIRE DE MONTÉLIMAR
« J'ai voulu qu'on réaffirme la loi, déclarait hier le député-maire (UMP) de Montélimar. Il faut être ferme et juste. La manière dont a été traité le problème, sur place, me paraît quelque chose de responsable. En tant que parlementaire, je veux le respect des règles de notre République. Le préfet a entendu le message.Maintenant, les gens du voyage vont se dire, entre eux, qu'à Montélimar, on ne fait pas ce que l'on veut » nous a déclaré Franck Reynier, député-maire de Montélimar.
QUELLE EST LA PROCÉDURE À APPLIQUER DANS DE TELLES CIRCONSTANCES ?
La Ville de Montélimar, qui est en conformité avec la loi pour l'accueil des gens du voyage (voir par ailleurs), a saisi le préfet de la Drôme. La procédure est alors simplifiée. Le représentant de l'État a adressé aux gens du voyage, une mise en demeure de quitter les lieux. Elle leur a été présentée par la police nationale à trois reprises, les 24 et 25 juin.Les caravanes n'ayant pas bougé, le recours à la force publique a été décidé pour ce jeudi 26 juin.
IL S'AGIT EN FAIT D'UN GROUPE ÉVANGÉLISTE
La communauté des gens du voyage qui se trouvait à Montélimar suit un pasteur évangélique.Des offices se déroulent sous un grand chapiteau.Le groupe avait prévu de rester jusqu'à dimanche.
La communauté des gens du voyage qui se trouvait à Montélimar suit un pasteur évangélique.Des offices se déroulent sous un grand chapiteau.Le groupe avait prévu de rester jusqu'à dimanche.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire