dimanche 31 juillet 2011

Un gendarme aux championnats du monde


BMX : un gendarme aux championnats du monde - 13802643.jpg

Comme il le dit lui-même, il n'est pas Alain Bernard, gendarme lui aussi, mais un poil plus connu, surtout depuis son titre olympique en natation. Olivier Alleyrat sait bien, d'ailleurs, qu'il ne connaîtra jamais la même gloire. Et ça ne l'empêche pas de vivre.

Mais il est tout de même assez fier de ce qu'il a réussi. Et il peut ! Le Hyérois de 40 ans sera aujourd'hui au départ des manches qualificatives du championnat du monde de BMX, une discipline de vélo tout terrain assez acrobatique, qui se déroulent dans la capitale danoise, Copenhague. Puis, qui sait, des manches finales… Quarts. Demies. Finale ? « Je me suis entraîné pour gagner, opine Olivier Alleyrat. Bon, je ne connais pas tout le monde, mais si j'arrive en finale, après, tout est possible. »

Entraînement à 5 h du matin

Pour faire partie des 64 meilleurs mondiaux de sa catégorie des 40 ans et plus, le gendarme de la brigade territoriale d'Hyères n'a pas chômé. « Je m'entraîne sur mes jours de repos et pendant mes vacances, raconte-t-il. Autrement, il m'arrive de me lever à 5 h du matin et d'aller rouler, avant de venir travailler, sur la piste du club, à Giens, que me laisse gentiment le président Daniel Deschaud. »

Pareil pour la compétition : « Dans la gendarmerie, on a droit à deux week-ends par mois. Il a donc fallu faire des choix, je ne pouvais pas effectuer toutes les courses. » Il était cependant obligatoire d'en faire au moins huit pour espérer voir Copenhague : cinq manches de Coupe de France, une de Coupe d'Europe, et deux indoor.

Saint-Etienne, Caen, Carpentras, Romans, La Chapelle Saint-Mesmin, Joué-les-Tours, Marseille, Compiègne… Olivier Alleyrat a donc sacrément vu du pays, d'autant que le passionné a ajouté quelques épreuves régionales à un programme déjà bien chargé. Mais efforts et détermination ont fini par payer. « J'ai terminé à la 11eplace du classement par points. Ils prenaient les 15 premiers », indique-t-il tout sourire.

Pour Lilia et Enzo

Tout à l'heure, sûr qu'avant de donner les premiers coups de pédales, de faire les premiers sauts et de ressentir l'adrénaline d'une compétition mondiale, le Hyérois aura une pensée pour les siens, qui n'ont pas pu être du voyage.

Son épouse Lilia, d'abord, qui a accepté, l'an dernier, sa « crise de la quarantaine », comme il l'appelle en se marrant, et son retour au BMX qu'il avait abandonné en 1989 en entrant dans la gendarmerie. Et puis, Enzo, son fils de 9 ans, à qui il a transmis sa passion, et grâce à qui il a retrouvé « les frissons » de la piste, à force de le regarder tourner.

Mais maintenant chuuut… Il est temps de se concentrer.

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