mardi 16 août 2011

Hélicoptère, bolide: les gendarmes traquent les contrevenants sur la route des retours



SAINT-ARNOULT-EN-YVELINES - Hélicoptère couplé à une voiture pointant à 275 km/h: les gendarmes déploient les grands moyens pour intercepter les automobilistes en infraction pendant le week-end prolongé du 15 août, chargé sur les routes.

Après un samedi classé rouge, avec 793 km de bouchons cumulés à la mi-journée -le plus gros pic de circulation de l'été- puis un dimanche vert, lundi est classé orange sur les routes par Bison futé dans le sens des retours.

"C'est un des grands rendez-vous en matière de sécurité routière", explique le lieutenant colonel Olivier Detcheberry, commandant adjoint du groupement de gend

armerie des Yvelines. "Il s'agit de se montrer et d'assurer une présence à la fois dissuasive et répressive", précise-t-il.


Et pour être vus dans les airs, direction le camp de Satory, près de Versailles, d'où décollent les hélicoptères de la gendarmerie.

Aux commandes d'un EC 145, le capitaine Bruno Delatouche, qui dirige la section aérienne de gendarmerie de Vélizy, survole un tronçon de l'autoroute A10, qui relie Bordeaux à Paris et voit défiler 88.000 véhicules par jour.

Assis à ses côtés un mécanicien et derrière lui, le major David Dervaux, adjoint au commandant d'escadron départemental de sécurité routière, avec qui le dialogue est constant: "là on a un véhicule gris qui reste en permanence sur la V3 (troisième voie). Top, ça y est, il passe le panneau" signale le major, le visage penché sur la vitre.

"Ok je le vois", répond le pilote, qui entreprend de filer le contrevenant.

Tout en ne quittant pas des yeux la voiture, le major appelle une des patrouilles au sol, et lui livre les détails qui permettront d'intercepter l'automobiliste quelques minutes plus tard.

"L'hélicoptère nous permet surtout de repérer des dépassements par la droite ou des gens qui restent en permanence sur la même voie mais on est aussi amené à faire de la police judiciaire en repérant un véhicule volé ou signalé après une infraction", détaille le lieutenant-colonel Detcheberry.


Au sol, cinq patrouilles différentes sillonnent l'autoroute, parmi lesquelles la brigade rapide d'intervention (BRI) qui utilise la toute nouvelle Renault Mégane III RS, remplaçante de la Subaru.

Ce petit bolide, qui atteint 200 km/h en moins de 25 secondes et pointe à 275 km/h, est destiné en particulier à intercepter les conducteurs en excès de vitesse.

Un chauffeur-livreur en fait l'amère expérience: roulant en moto à 220 km/h sur un tronçon limité à 110km/h, son permis lui est aussitôt retiré.

Peu de temps après, c'est un autre motard, surpris en train de dépasser par la droite une voiture à 167 km/h, qui est stoppé en quelques secondes. Ces deux infractions peuvent lui coûter 5 points de permis.

"Je roule toujours au-dessus des limites de vitesses", avoue le fautif. "Vous prenez des risques", le sermonne le gendarme, lui rappelant que "la vitesse est un facteur de risque dans la plupart des accidents".

Le nombre de tués sur les routes de France métropolitaine a baissé de 21% en juillet, le bilan "le plus faible" pour ce mois depuis 1956. Mais la mortalité sur les routes de l'Hexagone entre janvier et juillet reste "en hausse de 1,5% (+33 morts)" à 2.274 morts, contre 2.241 sur la période correspondante de 2010.

"Petit à petit, les moyens technologiques augmentent et nous permettent d'être plus efficaces et de sauver des vies", commente le lieutenant-colonel Detcheberry.


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